Into the Wild...au pied de la Sainte Victoire
Into the Wild
On déplie les vieilles couvertures qui ont servi à mille déménagements.
On dégaine le thermos et les mugs en émail qui donnent des airs de trappeur
On déchire le papier d'emballage des p'tits biscuits, les "pas faits maison" jetés à la hâte dans le panier, les "pas faits maison" qui, mon dieu, sont si bons trempés dans ma tasse de soleil !
Puis on cueille des moments et des pommes de pin.
Derrière moi ça gratte la terre, ça arrache des touffes d'herbe pour en faire des petits tas de rien du tout qui sont tout à la fois, trésors et butins d'enfants sauvages.
Et ça sent le thym secoué par les godillots, celui dont on perçoit l'odeur avant de le voir.
Oui ça sent le bonheur d'une vie simple, à quelques kilomètres de la maison...la joie de bouger, se déraciner de peu au pied de la Sainte Montagne.
Le coeur au dedans, brillant, qui sonne son "cling cling" de breloques gitanes
Les joues ont des couleurs de filles des bois
L'âme bohème et multicd'olore rêve une yourte et d'une roulotte plantée entre ces bois
Ou d'autres, pourquoi pas...
Alors, on rentre chez soi, nomades de quelques heures
On chaparde les bras fleuris des arbres,
Pas grand chose, juste de quoi fleurir un vase
Juste de quoi égayer les tasses de thé,
Pardon monsieur l'arbre. Merci
Et parce que de Nature je n'en aurai jamais assez,
Je plonge les yeux et la conscience
dans d'autres futaies
Les pages y parlent de bois à fendre, d'ermitage, de neige et d'un lac...
De solitude qui n'en est peut-être pas vraiment
Into the Wild