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#thé
Chez ma grand-mère, le dimanche, pour accompagner son marbré
et les autres jours, à la maison, c'était café au lait.
Le thé, je ne savais même pas ce que c'était...
Plus j'ai longhtemps pensé que c'était la boisson des comtesses, des princesses, des riches bourgeois et des snobs
Réservé à celles et ceux capables de tenir le petit doigt en l'air d'un air flegmatiquement british
Silencieusement, avec pour seul décor sonore, celui d'une horloge en bois lustré parodiant Big Ben
Un jour entre deux amphithéâtres et coincé dans une ruelle aux façades de bois et de couleur de grès rose,
le thé est devenu ma boisson officielle
Celle du rituel, la cérémonie japonaise en moins, retour de cours
Encouragement
Celle, en bandoulière-thermos, qui réchauffe mes cordes vocales devant le tableau noir
Celle de l'é-thé, rafraîchissante à la pêche et aux glaçons
Celle de l'hiver, en tasse de cannelle et d'amande étoilée d'anis
Puis comme une belle arborescence, les petites feuilles séchées de passion ont migré vers l'amour des tasses, des théières-contenants possédés ou convoités.
Le thé
Moment de sensualité, de pause imposée nécessaire
Moment partagé ou solitaire
Pleine conscience dans les gorgées
Ici et maintenant
"On boit le thé pour oublier le bruit du monde" Lu Yu
Premier Maître du thé de l'histoire sous la dynastie Tang (618-907)